Daniel Ceccaldi – Jean-Pierre Daras – Marthe Mercadier
COMÉDIENS ET METTEURS EN SCÈNE
Ces trois artistes ont offert au Normandy une représentation de la pièce « La Présidente », adaptée par Jean Poiret, le 17 et 18 avril 1990

COMÉDIENS ET METTEURS EN SCÈNE
Ces trois artistes ont offert au Normandy une représentation de la pièce « La Présidente », adaptée par Jean Poiret, le 17 et 18 avril 1990
HUMORISTE / ACTEUR / CHANTEUR
Au Normandy : Représentation de sa pièce « Le Ténor » le 17 et 18 novembre 1989.
Michel Leeb est né en 1947 en Allemagne, à Cologne, d’un père allemand et d’une mère italienne. Il fait le bonheur des Français avec ses imitations, ses prestations théâtrales et son amour du jazz.
Il attendra le début des années 80 pour connaître la renommée, notamment grâce à ses imitations, et se produit à l’Olympia dès 1984. En 1985, il anime périodiquement l’émission Certain Leeb Show qui fait le bonheur d’Antenne 2. Son succès ne se démentira pas avec le temps : il se produit au gala du cinquantenaire de l’ONU, au Casino de Paris et mène plusieurs tournées en province. Bien que certaines de ses imitations aient été critiquées pour leur utilisation parfois outrancière des clichés, Michel Leeb continue de remplir les salles de spectacles et les théâtres.
ACTRICE / COMÉDIENNE
Au Normandy : Représentation de la pièce de théâtre « l’école des cocottes » le 3 décembre 1989.
Danielle Anne Marie Evennou de son vrai nom est née le 21 février 1943 à Tunis. Sa vocation pour la comédie se révèle lors d’une représentation de la pièce Les caprices de Marianne à laquelle elle assiste à l’âge de quatorze ans. Attirée par la scène, elle se forme à l’art dramatique au cours Charles Dullin.
Sa carrière démarre sur les planches en 1961, elle joue alors dans la pièce Le Repos du guerrier de Christiane Rochefort. L’année suivante, c’est dans le film Les Parisiennes que le public découvre l’actrice sur le grand écran, au côté de Catherine Deneuve. Jacques Brel lui offre un rôle dans chacun de ses deux films; Franz (1971) et Le Far West (1972). En 2001, elle fait son retour au cinéma, après de nombreuses années d’absence, dans la comédie à succès Ma femme s’appelle Maurice, avec Régis Laspalès.
L’actrice arrive sur le petit écran en 1965 en interprétant le rôle de Blanchette dans le feuilleton Foncouverte. A partir de 1983, elle interprète la contractuelle Marie Lorieux dans la série télévisée Marie Pervenche. Le succès de la série lui confère le statut d’actrice populaire et elle interprète ce rôle jusqu’au début des années 90.
Dans les années qui suivent, Danièle Évenou mène surtout sa carrière sur les planches. En 2005, elle joue le rôle de Marie-Sophie dans Grosse Chaleur de Laurent Ruquier. Celui-ci fait d’ailleurs régulièrement appel à l’actrice pour participer à son émission On va s’gêner sur Europe 1 et Les Grosses Têtes sur RTL. Elle enchaîne les rôles dans des comédies de boulevard; Les vacances de Josepha, La Mandat, Célibats sur Cour, Toc Toc, ou encore Tableaux de famille. En 2021, elle de nouveau à l’affiche avec un rôle dans la pièce L’avenir nous le dira.
ACTEUR / CHANTEUR
Au Normandy : Représentation de la pièce de théâtre « Avanti » les 04 et 05 janvier 1990.
Né le 27 novembre 1935, Aldo Maccione est un acteur et chanteur italien né à Turin. Gagnant d’un radio crochet, il se fait remarquer sur les planches avec ses imitations de vedettes de cinéma. Expatrié à Paris pour sa carrière et membre du groupe comique, Les Brutos, il assure les entractes de l’Olympia. Sur scène, il adopte une démarche cambrée et donne naissance à sa marque de fabrique, surnommée Aldo la classe, qui le fait connaître et lui permet d’être remarqué.
Repéré par Claude Lelouch, il obtient son premier rôle au cinéma dans Le Voyou en 1970. Deux ans plus tard, il retrouve le réalisateur dans L’aventure c’est l’aventure, avec les célèbres Lino Ventura, Charles Denner et Jacques Brel. Ces deux premiers films marquent le début du succès sur le grand écran pour l’acteur qui s’illustre ensuite dans diverses productions italiennes et françaises, dont l’incontournable succès, Mais où est donc passée la septième compagnie ? en 1973. Il s’illustre également dans deux réalisations de Pierre Richard, Je suis timide, mais je me soigne (1978) et C’est pas moi, c’est lui (1980).
Après ces productions notables, l’acteur italien peine à poursuivre son ascension dans les années 80. À l’affiche de Tais-toi quand tu parles !, Plus beau que moi, tu meurs, T’es folle ou quoi ?, Te marre pas…c’est pour rire !, Le Cowboy, Aldo et Junior, Pizzaiolo et Mozzarel. En 2005, il s’illustre au côté de Carole Bouquet dans Travaux, on sait quand ça commence…
JACKIE SARDOU
ACTRICE / COMÉDIENNE
(1919-1998)
Au Normandy: Représentation de la pièce de théâtre « Le clan des veuves » de Ginette Garcin, le 16 février 1990.
Jackie Sardou (de son vrai nom Jacqueline Labbé, dite Jackie Rollin) est une actrice française née le 7 avril 1919 à Paris et morte le 2 avril 1998 à Paris. Épouse de l’acteur et chanteur Fernand Sardou, mère du chanteur Michel Sardou, grand-mère du romancier Romain Sardou et du comédien Davy Sardou. Comédienne truculente, Jackie Sardou était un des piliers du théâtre de boulevard : en fin de carrière, elle triomphe au théâtre dans « Le clan des veuves » (1990 à 1993) de Ginette Beauvais-Garcin avec Ginette Garcin et Mony Dalmès.
HUMORISTE / ACTEUR
Au Normandy : 24 janvier 1990 pour jouer son spectacle « Un beur de qualité ».
Comédien et surtout humoriste hors du commun, Smaïn fait partie de cette génération de français d’origine maghrébine qui a su détourner les codes du racisme quotidien en sa faveur, et s’armer d’humour pour faire voler en éclats les préjugés.
Né en 1958 à Constantine en Algérie, de parents inconnus, il est adopté par une famille modeste Française d’origine algérienne. Il suit une scolarité sans histoires, durant laquelle il aime déjà se produire sur scène lors de cour de chorale. Très tôt il se destine à la scène, et ses parents ne cesseront pas de l’encourager.
Il fait ses premiers pas dans le métier en 1980 en se produisant des des cabarets de quartiers avec à la clé des petits spectacles de café-théâtre. Après quelque années de petites représentations, il atteint la consécration en réalisant des one-man-shows satiriques dénonçant le racisme quotidien. Pour son spectacle Comme ça se prononce, il obtient le Molière du meilleur one-man-show, ainsi qu’une Victoire de la Musique et le Grand Prix de la SACEM. Les succès n’arrivant jamais seuls, les réalisateurs commencent à se tourner vers Smaïn et à lui proposer des rôles de plus en plus intéressants. On pense notamment à L’oeil au beur(re) noir, couronné par un César du meilleur premier film en 1988. Les films s’enchainent, et il met également à profit son talent d’acteur sur le petit écran, dans des téléfilms. Il a par ailleurs co-réalisé le film Les deux papas et la maman, dans lequel il joue.
HUMORISTE / IMITATEUR
Au Normandy: Représentation sur scène le 2 juin 1990.
André Leveugle, plus connu sous son nom de scène André Lamy, est un imitateur et humoriste belge né le 31 octobre 1962 à Bruxelles.
Durant son enfance, il rêve de devenir réalisateur et tourne des films en amateur avec une caméra super 8. La vocation lui vient lorsqu’il découvre Raymond Devos, dont il reprend les sketchs pour faire rire ses camarades. Il participe à la finale du festival du Rire de Rochefort. L’humoriste commence sa carrière au café-théâtre en Belgique.
Il se produit dans un cabaret bruxellois, le Black Bottom, et coanime une émission, intitulée La Folie des glandeurs, diffusée par la station de radio SIS. En 1987, André Lamy monte à Paris et est repéré par les frères Hubert, producteurs de Thierry Le Luron, mort l’année précédente. Il donne son spectacle dans un petit théâtre parisien du quartier des Halles, le Tintamarre. L’animateur Michel Drucker, qui y assiste, l’invite trois semaines consécutives dans son émission de variétés Champs-Élysées et le révèle au public français. Il obtient sa propre émission de radio, Lamy public numéro un, qu’il anime en compagnie de Philippe Gildas sur l’antenne d’Europe 1.
Il enchaîne à la suite de cela les salles prestigieuses : la Michodière, l’Olympia, le Casino de Paris, le théâtre du Gymnase… En 1991, il anime l’émission Grain de folie sur la chaîne privée La Cinq aux côtés de Marie-Ange Nardi. Entre 1997 et 2005, André Lamy prend part à la revue du théâtre des Galeries de Bruxelles. Depuis 2007, il anime quotidiennement la séquence Votez pour moi sur la station de radio Bel RTL. Il est accompagné par Dubus, puis par Olivier Leborgne. Lamy continue de se produire sur scène, notamment avec son spectacle Politiquement correct dans lequel il parodie l’actualité politique belge. En 2013, il présente un nouveau spectacle, Retour au Music-hall. En 2019 il prépare un nouveau one-man show (« Lamy râle ») et un retour en télé avec « Votez pour moi » pendant les élections du mois de mai. A noter aussi la sortie de la première bande dessinée « Votez pour moi » aux éditions Kennes et déssinée par Marco Paulo.
TRIO D’HUMORISTES
Au Normandy: Spectacle « Au secours tout va mieux » joué sur la scène du Normandy le 16 et 17 décembre 1989.
Les Inconnus est un trio comique formé par Didier Bourdon, Bernard Campan et Pascal Légitimus. Révélés par la scène, les trois humoristes acquièrent une grande notoriété au début des années 90, en animant La Télé des inconnus, une émission diffusée sur Antenne 2, qui atteint des records d’audience. En 1995, le trio se lance dans le cinéma: leur premier film, Les Trois frères rencontre un énorme succès. Depuis 2001, chacun mène une carrière indépendante au théâtre et au cinéma. Les Inconnus se sont reformés en 2013, pour tourner Les trois frères, le retour !, sorti en salles en février 2014.
DUO COMIQUE
05 avril 1990: Spectacle « Les Vamps » sur la scène du Normandy
Les Vamps est un duo comique français composé de Nicole Avezard dans le rôle de Lucienne Beaujon et Dominique De Lacoste dans celui de Gisèle Rouleau.
C’est d’abord en 1984 que les deux amies collaborent. Elles créent les personnages de Praline et Berlingote dans de petites salles. Elles les interprètent également au festival d’Avignon. Dans ce premier spectacle, elles jouent, notamment… deux vieilles dames. C’est une révélation. Face au succès de ces deux personnages, elles décident de baser tout un spectacle sur ce thème. Repéré, le duo se produit dans l’émission « La classe ». Leur premier spectacle se déroule au Palais des Glaces. Elles interprètent le pèlerinage à Lourdes du « Club des joyeux moutons ».
En 1991, les Vamps produisent leur second spectacle, « Autant en emportent les Vamps », qu’elles jouent à l’Olympia. Après deux ans couronnés de succès, elles écrivent « Adieu Les Vamps ». Car d’un commun accord, les deux protagonistes décident de se séparer provisoirement. D’un côté, Nicole souhaite se consacrer à la peinture. De l’autre, Dominique tente une carrière solo. Les retrouvailles s’opèrent en 1995 avec « Lâcher de Vamps », spectacle dans lequel elles se retrouvent au micro d’une radio libre. Désormais, elles ne se produisent qu’à de rares occasions, notamment à télévision.
En 2008, les deux « vieilles dames » proposent chacune leur propre spectacle. Gisèle Rouleau est seule à l’affiche de « En coup de Vamp » pendant que Lucienne Beaujon fait son one woman show dans « Lucienne fait sa Vamp ».
COMÉDIEN / ACTEUR
(1917 – 1970)
Au Normandy : Représentation en 1950
Bourvil, de son vrai nom André Robert Raimbourg, est né le 27 juillet 1917 à Prétot-Vicquemare en Seine-Maritime. Il passe son enfance dans le village de Bourville et, comme son cousin Lucien Raimbourg exerce déjà le métier d’acteur, il prend ce nom comme nom de scène pour éviter la confusion. Après un apprentissage de boulanger, il décide de partir à Paris pour tenter sa chance comme chanteur, surtout dans des radio-crochets au début. Il devient connu grâce à sa chanson « Les Crayons » qu’il interprète dans le film La Ferme du pendu (1945) de Jean Dréville. Son jeu comique et ses rôles de grands naïfs le font adorer des Français, surtout dans les films où il donne la réplique à Louis de Funès.
Ses films sont tous devenus de grands classiques : La Traversée de Paris (1956), Le Corniaud (1964) et La Grande Vadrouille (1966) de Gérard Oury. Il joue aussi aux côtés de Jean Marais dans deux films en costumes : Le Bossu (1959) et Le Capitan (1960). On le retrouve avec Fernandel dans l’excellente comédie La Cuisine au Beurre (1963) où il campe un chef cuisinier parisien obligé de travailler avec un cuisinier méridional ayant des habitudes très différentes. Mais Bourvil n’accepte pas que les rôles comiques. Il incarne notamment un abject manipulateur face à Michèle Morgan dans Le Miroir à deux faces (1958). On le redécouvre en 1969 dans L’Arbre de Noël où il vient en aide à un enfant atteint de leucémie qui aime les loups. Après le tournage du film Le Cercle Rouge (1970) avec Yves Montand et Alain Delon, il termine le film Le Mur de l’Atlantique (1970) de Marcel Camus. Ces deux films sortent en salles quelques semaines après sa mort survenue à 53 ans, le 23 septembre 1970 à Paris.